جريدة لوسوار تستجوب عبد اللطيف أعمو حول الجهوية في مشروع قانون المالية 2013
LA REGIONALISATION, PARENT PAUVRE DU PLF
5 décembre 2012
La commission des Finances au sein de la chambre des Conseillers s’est penchée hier après-midi sur la discussion des grandes lignes du PLF 2013. Budgets sociaux, développement territorial et régionalisation avancée, compétitivité… autant de failles relevées par les élus de la deuxième chambre.
Le débat marathonien sur le projet de loi de Finances 2013 vient d’être relancé au sein de la deuxième chambre du Parlement. En effet, la commission des Finances au sein de la chambre des Conseillers s’est penchée hier après-midi sur la discussion des grandes lignes du PLF 2013. Le Groupe fédéral a émis un certain nombre de réserves vis-à-vis des propositions gouvernementales «à bout de courage politique». Mohamed Daidiaa, chef du groupe fédéral pour la Démocratie, pense en fait que le budget 2013 contredit les objectifs du programme gouvernemental fixés pour le mandat (2012-2016). À commencer par l’accès aux services sociaux. Le conseillé étaye ses propos en évoquant les baisses observées (comparativement à l’année 2012) au niveau des budgets des trois départements ministériels que sont l’Enseignement (-0,13 %), Jeunesse et sports (-21 %) ou encore l’Emploi (-15,21%). Il en est de même pour le compte des investissements publics, qui sont tombés de 188 milliards de dirhams à 180 milliards. Autre point soulevé, le soutien présumé à la classe moyenne.
Taxes sur les matériaux de construction
Daidiaa avance que ce que le gouvernement donne d’une main, il le récupère de l’autre. L’exemple du logement dédié à cette classe dont la définition reste largement controversée, puisqu’il n’existe jusqu’à présent aucune notion unanimement reconnue, en est une belle illustration. De l’avis du conseiller, d’un côté on prévoit de soulager ces couches sociales des pressions exercées par le casse-tête du logement. De l’autre, on impose des taxes sur les matériaux de construction (sable, fer à béton), lesquelles seront payées en définitive par le consommateur. Plus encore, la taxation des revenus salariaux aurait un impact plus conséquent sur le pouvoir d’achat des catégories socio-professionnels ciblées, ajoute-t-il. «Au lieu de viser uniquement cette frange des salariés, pourquoi ne pas imposer courageusement un impôt sur la fortune? », se demande-t-il. Et de préciser que des critiques ont été adressées au gouvernement Benkirane portant sur une des problématiques les plus complexes, à savoir la politique d’endettement et ses répercussions sur les équilibres financiers donnant l’exemple de la ligne de crédit de précaution d’une somme de 6,2 milliards de dollars accordée par le FMI. «On aurait dû être consulté sur cette question là. D’ailleurs, les grandes décisions passent outre le parlement», s’emporte-t-il.
Les lacunes relevées par l’Alliance socialiste
Abdelatif Ouammou, membre du groupe de l’Alliance socialiste à la chambre des Conseillers pense pour sa part que le PLF 2013 demeure grosso modo justifié et légitime eu égard à cette période de transition historique. Sauf que des paramètres sont à revoir. « Ce projet n’a pas réellement tenu compte des besoins du développent territorial et de la régionalisation avancée », estime-t-il. À ses yeux, il y a lieu d’émettre des propositions à même de converger vers une égalité territoriale. S’agissant de la compétitivité des entreprises, le conseiller progressiste socialiste pense que beaucoup d’efforts restent encore à déployer. À son avis, la position ferme du patronat-certes gardien du temple de la compétitivité- vis-à-vis de la version officielle du PLF 2013 reflète malheureusement la même attitude historique prévalant depuis des années des défenseurs du lobby patronal alors que l’heure est à l’approche participative. Ouammou ajoute que des lacunes subsistent encore au niveau du PLF 2013. Le gouvernement devrait rompre avec cette attitude de conciliation et de courtoisie à l’égard d’un certain nombre de secteurs à l’exemple de l’agriculture ou encore l’immobilier. «On souhaiterait que des mesures courageuses seront prises surtout pour ce qui concerne la politique du loyer, l’immobilier d’entreprise…», s’exprime-t-il. Il est grand temps de mettre en place une nouvelle stratégie immobilière et foncière. Car la politique du logement ne se réduit pas uniquement aux différents produits de logement social et économique. Loin de là. Mohamed El Ansari, chef du groupe istiqlalien à la Chambre des Conseillers affirme pour sa part que le PLF 2013 est le premier budget à proprement dit de la coalition au pouvoir. Il exprime son adhésion aux grandes lignes du PLF. « Pour nous, les amendements de la première chambre sont intouchables, voire sacrés. Là c’est une règle générale, on n’amende pas les amendements. N’empêche que notre tâche est d’apporter un plus, c’est à dire une valeur ajoutée », éclaire-t-il. Le conseiller istiqlalien nous confie que les propositions de son groupe porteront sur le monde rural, la classe moyenne, la caisse de compensation…
LE SOIR échos, N° 1219 mercredi 5 décembre 2012 p 13 économie
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