Bilan mitigé de mi-mandat
Bilan mitigé du mi-mandat
Abdellatif OUAMMOU, parlementaire
« Le gouvernement ne fait pas preuve d’efficacité »
Dans cette intervention, Abdellatif OUAMMOU, membre de la deuxième chambre du parlement affirme que durant cette période de mi-mandat du parlement et du gouvernement, il n’y avait pas de production effective.
Le parlement avec ses deux chambres, qui est aujourd’hui à mi-mandat devait normalement dresser un bilan sur la situation générale dans le pays.
Le contexte politique post électoral en 2016 ponctué par un blocage lors de la constitution du nouveau gouvernement qui a duré 5 à 6 mois, et suivi par la constitution d’un nouveau gouvernement peu homogène devait en principe interpeller le parlement pour faire un bilan de mi-mandat: Le parlement ne l’a pas fait, et le gouvernement non plus.
Abdellatif OUAMMOU, observe que le manque de réaction rapide et appropriée des partis politiques aux événements sociaux, qui n’ont pas réussi pour leur part à jouer leur rôle d’intermédiation, alors que le gouvernement ne faisant pas preuve d’efficacité, surtout au niveau du dialogue social qui reste figé et par rapport à la mise en place d’un modèle de développement. A cela s’ajoute les désaccords qui tiraillent la majorité gouvernementale. Ce qui, selon lui, a un impact sur la production législative durant la période de mi-mandat.
Sur le plan législatif, la concrétisation des lois constitutionnelles n’avance pas au bon rythme et les délais prescrits par la loi fondamentale n’ont pas été respectés. Aussi, constate-il, les lois qui devaient être examinées et validées durant le précédent mandat sont toujours en instance, notamment, la loi organique concernant l’officialisation de la langue Amazigh qui n’est toujours pas adoptée, ainsi que la loi relative au conseil national des langues et de la culture marocaine. Mais aussi le sort de la loi organique sur l’éducation qui n’est toujours pas sellé.
Ce qui met en évidence l’incapacité du gouvernement à trouver; en concertation avec les différents partis politiques, un consensus autour de ces questions axées sur l’identité.
Il s’agit bien de questions d’identité qui doivent être prises en compte loin des calculs politiques, car il s’agit d’un pacte constitutionnel qu’il faut accomplir avec sagesse et mesure pour accompagner le développement du pays dans sa diversité culturel; qui fait d’ailleurs sa richesse.
Pour lire l’interview dans son intégralité:
(cliquez sur la photo ci-dessous)
Paru dans “AL BAYANE” N° 13376 du 19/02/2019
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